Les points positifs essentiels que je tire de ce projet :
1. Contrairement à une idée fort répandue,
l'être humain n'est pas "mauvais par nature".
2. L'être humain, comme toutes les formes de vie sur Terre, répond à
la loi darwinienne de l'adaptation.
3. La loi de l'adaptation est le coeur de la théorie darwinienne, et non la "loi du plus fort" (propagande sophiste des capitalistes).
4.
S'adaptant à son environnement socioculturel, l'être humain développe le comportement utile à sa (sur)vie. L'environnement socioculturel dépend de nos croyances, donc n'est pas une fatalité.
5. Cela signifie que, dans un contexte socioculturel anxiogène, ou règne la pénurie donc la compétition et la violence, il développera des attitudes agressives, violentes et anxiogènes.
6. A contrario, dans un contexte socioculturel bienveillant, ou règne l'abondance et l'entraide mutuelle, il développera des attitudes bienveillantes, coopératives et solidaires.
7. Par conséquent, si l'on cherche
la cause des causes de tous les problèmes que rencontre notre civilisation, nous trouvons
l'économie basée sur la monnaie.
8. L'économie monétaire, par nature, repose sur le
postulat de la rareté, de la
pénurie :
il n'y en a pas assez pour tous, il faut rationner, grâce à la monnaie.
9. Dans un système d'économie monétaire, ce qui donne de la valeur au ressources, biens et services, c'est leur relative rareté.
10.
Par conséquent, le système économique, fondé sur le profit, alimente et génère - artificiellement ! - la pénurie (surproduction, thésaurisation des ressources et des biens, gaspillage,
obsolescence planifiée).
11. Paradoxalement, considérant les immenses ressources de la Terre - notamment les ressources renouvelables, ainsi que les connaissances techniques et scientifiques actuelles, une autre alternative est possible, et souhaitable : l'abondance pour tous (!) est possible.
12. Cette alternative se fonde, primo, sur une
économie basée sur les ressources (1), secundo, sur la
cybernétique.
(1) l'ensemble des ressources de la planète devant préalablement et solennellement être déclarées patrimoine commun de tous les terriens (tous les êtres vivants).
On peut réfléchir à toutes les implications et conséquences sur les comportements humains d'une société sans monnaie, sans argent, et où chacun à accès à tous les biens ou services dont il a besoin. Il est cependant nécessaire de bien garder à l'esprit que cette analyse nécessite de ne pas transposer nos propres comportements dans ce contexte, car nous-mêmes sommes névrosés par le contexte de la société actuelle : nous sommes matérialiste
parce qu'il n'y en a pas assez ; nous amassons et nous sommes possessifs avec les biens matériels,
parce que cela représente des richesses, du fait de leur (relative) rareté, et
parce que la possession est le signe de la réussite et d'une "bonne vie". Il en irait tout autrement dans un contexte où tous auraient accès tout ce dont il a besoin librement. Dans pareil contexte, les névroses possessives disparaissent.
Le besoin d'accumuler (peur du manque) n'a plus besoin d'être. L'obsolescence planifiée disparait, et les ingénieurs peuvent - enfin ! - déployer toute leur créativité afin de développer des dispositifs et appareils solides, fiables et durables (puisqu'il n'y a plus besoin de répondre à des objectifs de rentabilité et de consommation renouvelée).
Les vols n'ont plus lieu d'être, par conséquent, toute une série de crimes n'ont plus de raison de se développer. Libéré des tâches pénibles et dangereuses grâce à la robotique, les gens peuvent consacrer une grande partie du temps ainsi libéré afin de se consacrer, qui à la gestion de la cité, qui a l'étude, qui à des loisirs (créatifs ou non), qui à des associations culturelles, qui à la spiritualité, qui à la recherche...
La participation à la gestion de la cité est encouragée et souhaitée, par le biais de l'application à tous les domaines de la politique (au sens noble du termes, c'est-à-dire "gestion de la cité"), des principes de l'Open Source.
Si nous sommes nombreux à simplement savoir et connaître l'existence de cette solution, lorsque la fracture arrivera (l'effondrement programmé du système), nous pourrons échapper à la "stratégie du choc" qui risque fort de nous être imposée par les oligarques. Nous pourrons dire NON à leurs prétendues "solutions", et exiger une société fondée sur une économie basée sur les ressources. La prochaine grande révolution a donc déjà un nom, un objectif clair, et une déclaration universelle : l'ensemble des ressources de la planètes sont le patrimoine commun de
tous les êtres vivants, et nul ne peut se les approprier à son bénéfice propre.
Personnellement, je trouve ce projet réjouissant, parce que pendant longtemps j'ai entendu dire "Oui, c'est bien, vous n'arrêtez pas de critiquer le système, mais vous n'avez rien de mieux à proposer, pas de projet alternatif, pas d'idée nouvelle, rien." Et bien si, il y a des idées neuves, des projets alternatifs et même
réellement révolutionnaires et réformateurs.